000 – Très Grande Bibliothèque

Réinvestir le cas de la Très Grande Bibliothèque

Thèse et projet de master

En 1989, le projet d’un nouvel édifice pour accueillir la Bibliothèque Nationale de France prend forme. Cette Très Grande Bibliothèque se devait d’être un objet monumental et symbolique afin de permettre le développement du quartier de Tolbiac encore inexistant. Aujourd’hui, le rôle de la Bibliothèque Nationale de France est métamorphosé, d’une part pour sa fonction de bibliothèque physique à l’heure du digital, et d’autre part pour sa relation avec son environnement urbain, maintenant développé. C’est pourquoi j’ai choisi de réinvestir le sujet de la Bibliothèque Nationale de France afin d’en imaginer un projet contemporain, et ce, à travers le collage comme outil de conception.

L’un des intérêts majeurs du projet de la Bibliothèque Nationale de France est de concevoir en même temps le monument et la ville qui l’entoure, l’un induisant l’autre, et réciproquement. Le projet n’est donc pas uniquement un projet architectural, mais autant infrastructurel et urbanistique. Il tente d’incarner la quintessence de l’édifice public et de redécouvrir l’idée du bâtiment en tant que condensateur de diversité sociale.

Dans la continuité de mon énoncé théorique, A short account of three millennia of entrances, le projet propose une étude approfondie des seuils et séquences exigés par une telle bibliothèque, qui ne peut être qu’une institution plurielle. Ainsi coexistent autour d’un vide monumental l’ostentatoire et la sérénité, la communication et la conservation, le public et l’intime ainsi que le fugitif et l’immuable.